Les vols ont lieu le matin très tôt ou le soir, ceci afin d’avoir des conditions aérologiques stables : peu de vent, pas de thermique.
Le lieu de décollage est fixé à l’avance ainsi que l’heure du rendez-vous, c’est vraiment essentiel d’être à l’heure. Par contre le lieu d’atterrissage n’est pas connu à l’avance car il va dépendre de la progression de la montgolfière qui est dépendante du mouvement des masses d’air, ne pas savoir où on va atterrir c’est un des charmes du vol en montgolfière.
Après le lâcher d’un petit ballon d’hélium pour contrôler force et direction du vent en fonction de l’altitude, c’est le moment de la mise en place de la montgolfière où vous allez être acteur !
La nacelle est déposée sur le sol et pilotes et équipiers y installent les éléments essentiels : bruleurs, cylindres de gaz, instruments de navigation. La nacelle est attachée au véhicule, vous comprendrez assez vite pourquoi 😉
Le ou la pilote est seul(e) maître à bord et durant cette phase de préparation vous devrez écouter, comprendre et respecter les consignes de sécurité.
Ensuite c’est au tour de l’enveloppe d’être extraite de son sac et étalée sur le terrain. Un peu d’aide vous sera demandée pour cette opération.
Ensuite, il s’agit de remplir d’air cette immense enveloppe qui va nous porter durant le vol. Pour cela on utilise un grand ventilateur certes un peu bruyant mais ça ne dure pas très longtemps.
La nacelle est toujours couchée et vient le moment où on coupe le ventilateur et le ou la pilote allume les bruleurs pour chauffer tout cet air emprisonné dans l’enveloppe. Moment magique où le ballon va progressivement se redresser. On vous demande de vous préparer car le décollage est imminent.
On décolle ! Il vous faut alors monter dans la nacelle. Mais comment ? En utilisant simplement les marchepieds faits dans la nacelle et un peu de souplesse mais tout le monde y arrive.
Ensuite le ballon commence à bouger, les équipiers maintiennent encore la nacelle au sol et leur sourire indiquent qu’ils aimeraient bien être à votre place à cet instant. La montgolfière décolle tout doucement, le ou la pilote large l’amarre qui la reliait au véhicule. Votre vol commence !
Très rapidement vous changez de monde, vous êtes en l’air. Le terrain d’envol, la nature environnante prennent une dimension que vous ne soupçonniez pas il y a quelques instants. Tout est calme et le silence à peine perturbé de temps en temps par le bruit du bruleur au dessus de votre tête. Vous volez !
Et le vertige ? Comme le ballon n’est pas relié au sol, le sentiment de vertige est inexistant. Les mouvements de la montgolfière sont lents et progressifs donc là aussi aucune sensation désagréable.
Le vol dure environ une heure. Il se déroule à des altitudes très variables qui changent fréquemment car la masse d’air est comme une sorte de mille-feuilles et dans chaque couche l’air se déplace avec une force et une direction qui peut être différente. Le ou la pilote va donc jouer avec ces différentes strates pour gérer son vol.
Toutes les bonnes choses (et les réserves de gaz également 😉 ont une fin, il va donc falloir songer à atterrir. Le ou la pilote va donc se mettre en recherche d’une zone propice à l’atterrissage. Une fois l’aire d’atterrissage repérée, le ou la pilote va faire descendre la montgolfière jusqu’à toucher le sol, la plupart du temps en douceur. A cet instant précis, vous allez voir surgir les équipiers, qui, si vous ne l’aviez pas remarqué, avaient suivi le ballon dans leur véhicule pendant toute la durée du vol.
L’atterrissage est un moment technique du vol qui requiert toute l’attention du ou de la pilote. Écoutez bien et respectez les consignes.
Sur la demande du ou de la pilote vous serez invité à sortir de la nacelle où vous ressentirez une drôle d’impression : celle de la terre ferme retrouvée.
Le vol n’est pas terminé et votre aide va être précieuse. Il faut vider l’air du ballon, ranger l’enveloppe, vider la nacelle de son équipement et faire rentrer tout ce matériel dans la remorque.
Mais on ne va pas se quitter comme ça ! Un moment convivial vous attend : le toast de l’aéronaute ! Eh oui, vous êtes devenu aéronaute. Écoutez pilotes et équipiers parler du vol, des conditions du jour, des difficultés car même si vous ne comprenez pas tout vous avez tout d’un coup l’impression de partager quelque chose de rare.